Attention à la marche,

Hier j’ai marché toute la journée,
J’étais avec un garçon que je ne connaissais pas,
Il marchait avec moi, aussi vite que moi,
Nous étions côte à côte,

Puis il a voulu presser le pas
Alors moi j’ai fait pareil
J’ai cru qu’il cherchait à me dépasser,
Mais moi j’avais pas envie qu’il me dépasse,

J’ai donc accéléré le pas pour être de nouveau à sa hauteur,
Je me suis dit : peut-être qu’il va en profiter pour reculer,
Pour moi çà aurait été l’horreur , je ne savais pas reculer,
On ne m’avait jamais appris à reculer,

Il fallait toujours aller de l’avant,
C’est ce que mes parents m’ont toujours dit
Mon dieu, je me sentais gagner par la panique,
J’avais envie de prendre la fuite,

Surtout que je  venais à l’instant d’apprendre à faire mes premiers pas
Peut-être que çà se voyait
Il en profitait pour prendre du recul,
Je n’allais pas le laisser faire,

J’ai pas attendu , j’ai attaqué de suite,
Je ne voulais pas qu’il réfléchisse à ce que j’allais faire,
J’ai ralenti mon allure,
Et là, il a compris qu’il n’était pas à coté de n’importe qui,

Nos regards se sont croisés,
Il m’a souri, mais je restais quand même sur mes gardes
J’aurais bien voulu lui dire que j’habitais à deux pas d’ici,
Là il m’aurait peut-être attendu,

Je n’étais pas là pour le remettre au pas,
J’avais très peur qu’il revienne sur ses pas,
En me retournant, j’avais vu que j’avais perdu les miens,
Oui c’est vrai, j’aurais pu marcher sur ses pas,

Il en avait profité pour allonger le pas,
Je lui aurais bien dit une vulgarité
Mais il aurait marché dedans,  il aurait glissé,
Et çà m’aurait  détournée de mon but,

Nous avions repris notre marche,
Je peux vous dire qu’il avait fiere allure,
Nous regardions de temps en temps le décor
Autour de nous,  la montagne, les vaste prairies,

Nous avions mis de la  musique,
Pour accentuer le rythme des pas,
Au bout d’un certain temps
J’ai cherché  je l’avoue  à me sortir de ce mauvais pas,
J’étais fatiguée, je sentais que j’avais le pas usé,

Je lui ai demandé comment je pouvais arrêter de marcher à coté de lui,
Il m’a dit : tu presses le bouton , celui là,
Et le tapis va s’arrêter tout seul,
Je ne lui en ai pas voulu du tout d’avoir cherché à me semer,

en revanche,Ce qu’il ne sait pas ,lui, c’est qu’il  a mis un pas
Dans mon histoire, la preuve c’est qu’il figure dans mes écrits.