Trocadéro : un lieu incontournable de Paris

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« Le Trocadéro » est le terme autrefois utilisé pour désigner le Palais du Trocadéro. Ce dernier a toutefois été détruit pour faire place au Palais de Chaillot, mais son nom est resté pour désigner la Place du Trocadéro et les jardins du Trocadéro. Ces deux lieux sont, jusqu’à aujourd’hui, un lieu de promenade très apprécié des Parisiens et des touristes.

Le Palais du Trocadéro

Le Palais du Trocadéro

Même s’il est aujourd’hui disparu, le Palais du Trocadéro fait partie de l’histoire de la Ville de Paris. Sans lui, nous n’aurons pas l’occasion de visiter des places emblématiques de la capitale à savoir la place au nom éponyme et les anciens jardins du Palais.

Le palais du Trocadéro trônait autrefois sur l’emplacement exact de l’actuel Palais de Chaillot. Seule sa partie centrale, l’édifice principal du palais, a été détruite pour laisser une ouverture entre les jardins et la place du Trocadéro. Cet édifice se situait sur l’actuel parvis des droits de l’homme. D’ailleurs, la construction du palais de Chaillot repose en grande partie sur les bases du palais du Trocadéro.

La construction du Palais commence en 1876 et se termine en 1878. Avant 1876, de nombreux projets ont été proposés pour habiller la colline de Chaillot, alors vide de tout édifice. C’est Napoléon Ier qui a émis, pour la première fois, en 1811 l’idée d’y faire construire un palais destiné à son fils. Cet édifice devait s’appeler le Palais du Roi de Rome. Le projet ne vit toutefois jamais le jour comme les autres qui l’ont suivi.

Vers le milieu des années 1860, des travaux de terrassement et de nivellement furent réalisés pour aménager un panorama pour accueillir l’exposition universelle de 1867. En 1869, on fit aménager la place du Roi de Rome, sur l’emplacement actuel de la Place du Trocadéro.

En 1876, l’idée d’y faire construire des lieux pour l’exposition universelle de 1878 vit le jour. Un concours est alors lancé et le plan du Palais de Trocadéro fut trouvé. Le plan était conçu par Gabriel Davioud et Jules Bourdais. Ces derniers se sont inspirés du Palazzo Vecchio de Florence, de la Giralda de Séville et du projet Orphéon du baron Haussmann pour le dessiner.

Sur le papier, le Palais du Trocadéro devait avoir une salle de fête pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Il devait aussi se composer de diverses galeries, de deux ailes en forme de demi-cercle et reliées par un édifice central. Cet édifice devait avoir une forme circulaire et composé de deux tours. Le style mauresque ou néo-byzantin était retenu avec un pignon à la flamande. Ce plan a été respecté dans les moindres détails et en 1878, la colline de Chaillot voit en son centre trôner un somptueux Palais qui à l’origine ne devait pas subsister trop longtemps.

En effet, comme tous les lieux destinés à accueillir l’exposition universelle, il devait être éphémère, mais vu les coûts astronomiques engagés pour sa conception, il a été conservé plus longtemps. Outre l’exposition de 1878, il accueille également celui de 1889 et de 1900. Pour rentabiliser sa construction, des Musées y sont installés dont le Musée des monuments français en 1879 et le Musée d’ethnographie parisien. Ces derniers ont depuis été remplacés par la Cité de l’architecture et du patrimoine et le Musée de l’Homme.

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D’où lui vient son appellation ?

Le parvis du Trocadéro

Etant donné qu’il se situe sur la colline de Chaillot et sur la place du Roi de Rome, pourquoi n’a-t-il pas pris l’une de ces appellations ? Le nom lui a été donné pour commémorer une victoire de l’armée française.

En août 1823, la France a combattu les Espagnols au port de Cadix. Ce dernier était protégé par le fort du Trocadéro.

En 1826, pour commémorer la victoire de l’armée française, la scène a été reproduite en France durant une parade militaire à laquelle le roi de France, Charles X assistait.

Durant la reconstitution de la scène, la colline de Chaillot représentait le fort du Trocadéro. Les militaires Français devaient alors la conquérir en partant du Champs-de-Mars. Un fort en carton a été construit sur la colline pour mieux donner vie au spectacle. Une fois le fort conquis, on l’abattait et à la place, on érigeait un arc de triomphe provisoire pour souligner la victoire.

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Pour saluer le travail des militaires, le roi projetait d’ériger sur la colline une caserne militaire. La première pierre a même été posée, mais le projet reste sans suite.

C’est ensuite ce nom qu’on donna plus tard au Palais pour une commémoration de la victoire.

Pourquoi le Palais a été détruit ?

Pourquoi a-t-on détruit le Palais ?

A partir de 1879, le Palais a été décrié par les citoyens, même les élites qui, pourtant avaient l’habitude de décrier pour finalement accepter les constructions d’antan. Le Palais de Trocadéro, lui, n’a jamais été accepté, car jugé trop obsolète surtout pour accueillir les autres expositions universelles qui devaient se succéder. La population a alors commencé à se moquer de lui ouvertement. Durant l’entre deux-guerres, il fut surnommé « Vieux Trocadéro ». C’était surtout l’édifice central qui était décrié ainsi, car le style mauresque n’était pas du tout apprécié à l’époque. De plus, l’acoustique du bâtiment laissait à désirer.

Après les nombreuses spéculations et divers projets, l’Etat décide seulement de retirer le bâtiment central et de camoufler le reste sous diverses astuces. Les travaux furent confiés à Jacques Carlu, Léon Azéma et Louis-Hippolyte Boileau. Les ailes de l’ancien palais furent ainsi enchemiser dans une nouvelle galerie, le bâtiment central avec ses deux tours furent détruits pour laisser place à une simple esplanade et sous le parvis, une nouvelle salle de fête a été mise en place. Une fois achevé, le bâtiment affichait un style néo-classique. Sa surface au plancher est passée de 17 000 à 41 000 m².

Il fut rebaptisé Palais de Chaillot, mais les jardins aménagés en contrebas ainsi que la place située de l’autre côté du parvis ont conservé le nom de Trocadéro.

Aujourd’hui, l’ensemble est désigné simplement « Trocadéro » par la majorité des gens, mais dans les détails, le lieu se compose :

  • De la place de Trocadéro
  • Du Palais de Chaillot
  • Des jardins du Trocadéro

La place du Trocadéro

La fontaine du Trocadéro

La place du Trocadéro a été aménagée bien avant le palais de même nom. La place date de 1869 tandis que le palais n’a été achevé qu’en 1878.

La place a été mise en place pour rendre hommage à Charles Joseph Bonaparte, fils de l’empereur Napoléon Ier. Elle se situe sur le site de l’ancienne place du Roi de Rome, car Napoléon Ier voulait y ériger un palais destiné à son fils alors que ce dernier n’était pas encore né. Ce n’est qu’en 1877 que la place fut rebaptisée Place du Trocadéro.

Pour rendre hommage au Roi de Rome, la place a été installée au sommet de la colline de Chaillot, au milieu d’avenues rayonnant en étoile. Pour la mettre en place, la colline a été arasée et nivelée. Un escalier a ensuite été conçu sur la pente menant vers le pont d’Iéna.

A partir de 1876, elle est bordée par le Palais du Trocadéro. En son centre, on fit ériger la Colonne de la paix qui a aujourd’hui disparue. En 1951, la colonne a été remplacée par une statue équestre du maréchal Foch.

Le 18 octobre 1978, elle fut rebaptisée Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre. Le 11 novembre se réfère à l’armistice du 11 novembre 1918, date qui marque officiellement la fin de la Première Guerre Mondiale.

Actuellement, la place porte toujours cette appellation. Comme les jardins et le palais de Chaillot, elle se trouve dans le 16e arrondissement de Paris, au carrefour de nombreuses avenues. Elle trône effectivement au milieu de l’avenue du Président-Wilson, l’avenue Paul-Doumer, l’avenue Kléber, l’avenu d’Eylau, l’avenue Raymond-Poincaré et l’avenue Georges-Mandel. L’élancement de ces avenues avec la place centrale rappelle la forme d’une étoile.

Elle affiche un diamètre de 164 m et est entourée d’arbres. Dominant la Seine, elle s’ouvre sur le parvis des droits de l’homme du Palais de Chaillot. Elle offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel.

Lieu touristique très apprécié, elle est bordée de nombreux cafés, brasseries et kiosques à journaux. Le soir du Nouvel An, les Parisiens s’y donnent rendez-vous pour célébrer la nouvelle année.

Les jardins du Trocadéro

Les jardins du Trocadéro

L’aménagement extérieur du Palais de Trocadéro a été confié à Adolphe Alphand. Ce dernier décide d’organiser les jardins autour d’une cascade. De nombreuses statues ont été installées dont :

  • le Bœuf d’Auguste Caïn
  • le Cheval à la herse de Pierre Louis Rouillard
  • le Rhinocéros d’Henri-Alfred Jacquemart
  • le Jeune éléphant d’Emmanuel Frémiet

A l’époque, ces dernières faisaient face au Champ-de-Mars, lequel a été aménagé par Léopold Hardy pour accueillir l’exposition universelle de 1878.

Depuis la destruction du Palais, le Bœuf a été déplacé à Nîmes tandis que les trois autres ont été installées devant le musée d’Orsay.

En 1937, lors de la construction du Palais de Chaillot, les jardins sont restructurés tout en conservant le triptyque composé de fontaines, de plantations et d’aquarium.

Les jardins sont aménagés en pente douce descendant vers la Seine et le pont de l’Iéna. Ils couvrent une superficie d’environ 93 930 m² et font un lieu de promenade très apprécié des touristes et des riverains.

  • Les statues :

Aujourd’hui, on retrouve encore de nombreuses statues au cœur des jardins comme celle du Taureau et du daim, la Joie de vivre de Léon Drivier ou encore la Jeunesse de Pierre Poisson.

La fontaine de Varsovie est le cœur des Jardins. Durant les beaux jours, elle donne un véritable spectacle aquatique dont on ne se lasse pas. La fontaine se compose de nombreux bassins entre lesquels circulent des canaux d’eaux. 56 gerbes ont été sculptées au-dessus des grands bassins dans les années 30 et aujourd’hui encore, on peut les admirer. Notez que les jardins sont accessibles même de nuit donc si vous comptez faire un Paris by Night, n’oubliez pas d’y faire un tour. Le spectacle aquatique s’accompagne alors de spectacle en lumières donnant au lieu une ambiance encore plus féérique.

  • L’aquarium :

Baptisé le Cinéaqua, cet aquarium de Paris sis sur les jardins du Trocadéro abrite quelques 500 espèces de poissons et d’invertébrés. Leurs couleurs chatoyantes et leurs balais incessants offrent un spectacle très apprécié des enfants.

Notez que l’aquarium se situe sous l’avenue des Nations-Unies, au niveau de passages souterrains.




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