L’étau se resserre
Les mâchoires bientôt
Vont se rencontrer
On annonce que
Des fièvres légères
Grimpent en crissant
C’est un torrent de lave
Qui cherche son issue
Dans le désert brûlant
Des sables chauds de l’âme
C’est dans le coeur meurtri
La victoire absolue
De notre déraison
C’est enfin le reflet
Douloureux et tremblant
Des vieux saules intimes
Qui bordent les étangs
De nos fragilités
Mais l’étau à présent
Vient de se refermer
Sur le bal des ardents
Dont il ne reste plus
Qu’un peu de fumée
Jacques Herman
2012