André Frénaud est l’un des poètes Français les plus célèbres de la seconde moitié du 20ème siècle. Il est né le 26 juillet 1907 à Montceau-les-Mines, en France et est décédé, à 85 ans, le 21 juin 1993 à Paris.
Son parcours professionnel
C’est à Dijon qu’André Frénaud a fait ses études secondaires avant d’aller à Paris pour étudier la philosophie et le droit. En 1930, il devient lecteur de français à l’université de Lwow, en Pologne. Il enchaîne ensuite les voyages en partant pour la Russie, pour l’Espagne et pour l’Italie.
En 1937, il intègre une administration publique, mais au bout de deux ans, il est mobilisé et fut emprisonné. Pendant deux ans, il vit en captivité dans le Brandebourg jusqu’à la proclamation de sa libération. Il est alors renvoyé en France grâce à de faux papiers.
Ses débuts dans la poésie
C’est sous le pseudonyme de « Benjamin Phelisse » qu’André Frénaud a commencé à écrire des poèmes en 1938. Ces derniers ont été publiés dans les publications clandestines de la Résistance alors dirigée par Paul Eluard. Il a également écrit pour la revue Messages de Jean Lescure.
Rapidement, ses recueils furent publiés de manière régulière chez Gallimard. Le succès est alors venu petit à petit et en 1973, son talent fut récompensé par le Grand Prix de poésie de l’Académie Française. Suivit ensuite le Grand Prix national de Poésie en 1985.
Pendant sa carrière, le poète a collaboré avec divers artistes dont Pierre-André Benoit qui était à la fois éditeur, poète et artiste. Il a aussi écrit les préfaces des expositions de ses amis peintres Jean Bazanine et Raoul Ubac.
Sa vie privée
André Frénaud épouse Monique Mathieu le 8 juin 1971. Le couple achète une maison ancienne à Bussy-le-Grand en Côte-d’Or et une pièce fut aménagée en tant qu’atelier de Mme Frénaud qui était relieur. Elle y a relié de nombreux ouvrages de son mari ainsi que de leurs amis.
Le 21 juin 1993, André Frénaud meurt, mais son épouse a continué a perpétué sa mémoire. En 1999, cette dernière fit don de 95 œuvres à la ville d’Autun dont 20 peintures, 58 dessins et papiers collés, 14 gravures et 3 sculptures. Ces œuvres ont fait l’objet d’une exposition temporaire en 2000 et en 2004 au Musée Rolin. Elles sont exposées, depuis 2008, de manière permanente dans une salle de 90 m² dans les combles de l’hôtel Lacomme.
Parmi elles, on cite des portraits d’André Frénaud réalisés par Ubac et André Beaudin, la sculpture Oiseau et oiseaux d’André Beaudin, L’Oiseleur de Jacques Villon, L’Homme à la pochette de Dubuffet, …
Ses œuvres
Parmi les recueils qui ont été réédités dans la collection Poésie/Gallimard, on peut citer :
- Il n’y a pas de paradis, 1967
- La Sainte Face, 1985
- Les Rois mages, 1987
- L’Etape dans la clairière, 1987
- Nul ne s’égare, 2006
Ce ne sont pas ses seules œuvres et certaines d’entre elles ont été éditées en langues étrangères.