Poète, écrivain, romancier, dramaturge, dessinateur et graveur, Alfred Jarry est né le 8 septembre 1873 à Laval et est décédé le 1er novembre 1907 à Paris.
Son enfance
Fils d’Anselme Jarry et de Caroline Quernest, Alfred Henry Jarry a étudié au lycée de Laval en 1878. Sa mère l’a ensuite emmené avec elle lorsque cette dernière a décidé de déménager à Saint-Brieuc. Il est alors inscrit au lycée de Saint-Brieuc de 1879 à 1888. En octobre de cette même année, un nouveau déménagement survient et cette fois-ci, c’est à Rennes que sa mère décide d’élire domicile avec ses deux enfants. Alfred est alors inscrit au lycée de Rennes, aujourd’hui connu comme étant le lycée Émile Zola de Rennes.
Quelques liens
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De 1891 à 1892, il a Henri Bergson comme professeur et devient condisciple d’Albert Thibaudet et de Léon-Paul Fargue au lycée Henri-IV.
Après ses années de lycée, il passe un concours d’entrée à l’École normale supérieure et malgré trois échecs à ce concours, il finit par y entrer pour ensuite rater deux fois sa licence ès lettres.
En 1893, il travaille temporairement à la rédaction de L’Art littéraire, un bulletin mensuel fondé par Louis Lormel. C’est là qu’il a publié pour la première fois un de ses textes intitulé Berceuse pour endormir les morts. Il l’a signé de son nom complet à savoir Alfred-Henry Jarry.
Sa carrière littéraire
Alfred Jarry est passionné de littérature et d’écriture dès son plus jeune âge. Il a écrit des comédies en prose et en vers en 1885 c’est-à-dire à seulement 12 ans. Parmi ses ouvrages de cette époque, on cite les Brigands de la Calabre, le Procès, le Parapluie-Seringue du Docteur Thanaton et les Antliaclastes dont la première version a été écrit en 1886 et la deuxième en 1888.
Durant son bref passage à L’Art littéraire et grâce à ses publications, il put rencontrer Alfred Vallette, Marcel Schwob et celle qui deviendra sa femme, Rachilde.
Il a par la suite travaillé avec la Revue Blanche et Mercure de France avant de collaborer avec Lugné-Poe qui lui confie la saison du Théâtre de l’œuvre. C’est là que la première d’Ubu roi s’est tenue le 10 décembre 1896.
De 1894 à 1895, il se retrouve à la tête de l’Ymagier aux côtés de Remy de Gourmont. Une brouille entre eux le pousse à fonder sa propre revue d’estampes Perhindérion qui n’a malheureusement vécu que le temps de deux numéros.
En 1897, il dilapide son héritage, mais a pu toutefois acheter une périssoire baptisée L’As.
En 1898, Pierre Bonnard dessine des marionnettes pour interpréter Ubu roi. Le spectacle a été organisé au théâtre des Pantins à Paris. Toujours pour la même œuvre, Jarry dut le réécrire en seulement deux actes en 1901 pour que la pièce soit jouée au cabaret des Quart’z’arts.
En 1902, il publie Le Surmâle et travaille brièvement pour La renaissance latine.
En 1903, une série d’articles paraît dans Le Canard sauvage. En 1904, il entame l’écriture de La Dragonne en parallèle avec le livret de Pantagruel.
Il est le père fondateur du Pataphysique qu’il a défini pour la première fois dans l’ouvrage Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Il est également un des inspirateurs du théâtre de l’absurde et des surréalistes.
Sa vie privée
S’étant éloigné de son épouse, Alfred Jarry a vécu comme il le souhaitait. Il s’est servi de l’humour pour atteindre une liberté à laquelle personne ne pouvait accéder.
Le 28 mai 1906, il écrit une lettre à sa femme en disant qu’il n’avait aucune maladie connue, mais qu’il était seulement épuisé. D’après ses propres mots, « sa chaudière ne va pas éclater mais s’éteindre. Il va s’arrêter tout doucement, comme un moteur fourbu ».
En écrivant cette lettre, l’homme était effectivement affaibli, fatigué par la vie et dépassé par la pression de ses créanciers. Octave Mirbeau et Thadée Natanson, lui ont bien apporté une aide financière, mais cela ne lui a pas permis de couvrir ses dettes.
Le 1er novembre 1907, il meurt d’une méningite tuberculeuse à l’hôpital de la Charité de Paris. L’Université Rennes 2 a baptisé l’une de ses salles du nom de l’auteur.