Albert Lozeau, histoire et biographie de Lozeau

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Baptisé Charles Joseph Albert, Albert Lozeau est un poète québécois du 20ème siècle. Il est né le 23 juin 1878 à Montréal et y est décédé le 24 mars 1924.

Albert Lozeau, le poête

Sa famille

Fils de Joseph Lozeau et d’Adèle Gauthier, Albert Lozeau est l’aîné d’une fratrie de 11 enfants dont sept ont survécu à la petite enfance. Son père a eu une carrière de fonctionnaire honorable à la Cour supérieure tandis que sa mère devait rester à la maison pour s’occuper de lui. En effet, Lozeau est très tôt immobilisé par la maladie et sa mère a dû passer une grande partie de son existence à son chevet.

Sa maladie

En 1886, Albert Lozeau intègre l’académie Saint-Jean-Baptiste à Montréal où il resta pendant cinq ans. La dernière année durant laquelle il devait terminer son cours commercial, un accident de jeu l’oblige à interrompre ses études. En 1892, les premiers symptômes de la maladie apparaissent et petit à petit, il se retrouve paralysé par le mal de Pott qui se traduit par l’arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale.

Entre 1896 à 1904, il est alité et se recroqueville sur lui-même à cause de la maladie. C’est dans cette position, avec une planchette posée sur ses genoux qu’il écrit ses premiers poèmes.

Il raconte cette période douloureuse de sa vie dans une lettre dont une partie a été intégrée dans la préface de son premier recueil. Pour reprendre ses mots, il écrit « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m’a enseigné l’humilité. J’ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche ». Malgré la douleur et la pénibilité de sa maladie, Albert Lozeau n’a jamais émis aucune plainte et une pensée amère.

Son éducation

Du fait de l’accident de jeu et de sa maladie, Albert Lozeau n’a pas pu terminer ses études. Toutefois, il apprit la littérature par lui-même au travers des livres que lui apportaient ses amis. Pour tuer le temps, il se mit à écrire et très vite, certains de ses textes ont été oubliés dans des journaux. Parmi eux, on cite les Soirées du château de Ramezay, le recueil collectif de l’École littéraire de Montréal qui comptait sept de ses poèmes. Même si le jeune poète ne pouvait participer activement à la vie de ce groupe, il en était membre entre 1904 à 1907.

Une vie meilleure après des interventions chirurgicales

Même si les interventions chirurgicales dont il fit l’objet ne l’ont pas guéri, elles lui ont permis d’adopter une position assise à partir de 1903 et de sortir durant les beaux jours sur le balcon.

Il poursuivit également l’Écriture en collaborant avec diverses périodiques montréalaises telles que Canada ou encore Nationaliste.

En 1907, il publie à Paris et à Montréal, un premier recueil de poèmes qu’il a intitulé L’âme solitaire. C’est en grande partie grâce à l’aide du critique français Charles ab der Halden qu’il a pu sortir cette œuvre.

Sitôt publié, le recueil obtient des critiques positives si bien que dès 1908, une seconde édition est publiée.

Un poète réputé

Le Poete Albert Lozeau

Sa carrière a officiellement décollé à partir de la publication de L’âme solitaire. Dès lors, il devient un poète connu du début du 20ème siècle, une notoriété renforcée par son poème intitulé Canada. Grâce à cet ouvrage, il est effectivement élu parmi les lauréats du concours des « Poètes de clochers », un évènement organisé par les Annales politiques et littéraires de Paris.

En 1911, il est élu membre de la Société royale du Canada et en juin de l’année suivante, il a été publié dans la Patrie que le gouvernement français lui aurait décerné le titre d’officier d’académie. Malgré la jalousie que sa notoriété croissante a engendrée parmi ses pairs, Albert Lozeau a été soutenu par un groupe d’amis et d’écrivains qui avaient pour habitude de se réunir chez lui. Parmi ses plus proches amis, on peut citer Charles Gill, l’abbé Joseph-Marie Melançon dit Lucien Rainier, Louis-Joseph Doucet ou encore Albert Milette.

À partir de 1910, Albert Lozeau écrit, de manière régulière, des vers et des proses teintés d’humour dans le Devoir dans une rubrique baptisée Billets du soir. Tous les textes de ce genre qu’il a écrit ont par la suite été rassemblés dans trois volumes et publiés de 1911 à 1918 sous le titre de Billets du soir.

En 1912, son deuxième recueil de poèmes intitulé Le Miroir des jours fut publié et acquis une notoriété certaine. Le critique français Auguste Dorchain est même allé jusqu’à le qualifier parmi les premiers poètes francophones contemporains.

Quand la première guerre mondiale éclate, les textes qu’il écrit dans le Devoir affichent un nouveau style tantôt patriotique tantôt religieux. Ces derniers ont encore été regroupés dans le recueil Lauriers et feuilles d’érable paru en 1916.

Son dernier ouvrage publié de son vivant est intitulé les Lettres au service de l’idée patriotique. Il a été publié dans l’Almanach de la langue française en 1924.

Sa fin de vie

Albert Lozeau meurt le 24 mars 1924 à la suite d’une congestion cérébrale. L’œuvre qu’il était sur le point de finaliser à cette époque parut en 1925 et en 1926 à Montréal sous trois volumes. Elle fut intitulée Poésies complètes.

Malgré sa disparition prématurée, à 46 ans, Albert Lozeau figure avec Émile Nelligan, le plus grand poète québécois. Ses fonds d’archives sont aujourd’hui encore conservés à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Quelques-unes de ses œuvres

Outre ses œuvres citées plus haut, Albert Lozeau a également écrit :

  • La Jonchée nouvelle parue en 1918
  • Images du pays parue en 1926
  • Quand il neige sur mon pays publié en 1952
  • Intimité et autres poèmes publié en 1997

 Découvrez tous les poèmes d’Albert Lozeau ici.



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