Albert Camus est né le 7 novembre 1913 près d’Annaba en Algérie. D’origine française, ses ascendants se sont installés dans cette colonie et son père, Lucien Auguste Camus, alors caviste, épousera en 1909 Hélène Sintès, illettrée et mi-sourde. Cette union donnera naissance à deux garçons : Lucien Jean Etienne et Albert Camus. Ce dernier deviendra par la suite philosophe, dramaturge, essayiste, romancier et nouvelliste français. Ses œuvres sont aujourd’hui utilisées principalement dans la philosophie mais également dans le domaine de l’enseignement, notamment dans la littérature.
Une enfance difficile mais un succès précoce
C’est un éclat d’obus qui tuera le frère d’Albert Camus en octobre 1914. Son père partira ensuite pour l’armée, laissant lui et sa mère seuls. Ils seront ainsi obligés d’aller vivre à Belcourt à Alger avec deux des frères de sa mère. Ce sont d’ailleurs ces événements qui vont en partie inspirer l’œuvre d’Albert « L’Envers etl’Endroit ». Vivant dans la pauvreté et entouré de personnes peu ou non instruites, Albert Camus va toutefois développer très vite des facultés intellectuelles remarquables, notamment dans le domaine de l’écriture, ce qui attirera l’attention de son oncle, Gustave Acault, boucher de profession, voltairien, anarchiste et franc-maçon.
Ce dernier lui offrira une éducation éclectique, ce qui contribuera au succès du jeune homme. Poussé dans l’éducation, il sera rapidement remarqué par son professeur, Louis Germain, qui, convaincu de son talent, lui donnera des cours gratuits et à qui il dédiera son Prix Nobel. Une fois inscrit en demi-pension au Lycée Bugeaud, Albert se passionne pour la philosophie et le football, une passion qu’il se devra d’abandonner après avoir été diagnostiqué tuberculeux. Ce sont une fois encore son oncle et sa tante Acault qui l’hébergeront et qui s’occuperont de lui après le séjour hospitalier qui lui inspira sa première œuvre de 1933 : « L’hôpital du quartier pauvre ».
Un écrivain talentueux
Après s’être marié en 1934 à Simone Hié, de qui il divorcera plus tard pour cause de toxicomanie et d’adultère, il affirme ses fortes convictions politiques et idéologiques en intégrant en 1935 le Parti Communiste Algérien ou PCA. Il commença la même année à rédiger son œuvre « L’Envers et l’Endroit » et créa un théâtre populaire où seront jouées de nombreuses pièces à l’instar du Temps du mépris. Il devint par la suite rédacteur en chef au journal Alger Républicain.
Ce journal sera interdit en 1940 par le gouvernement d’Algérie. Camus qui avait épousé Francine Faure la même année vint ainsi vivre à Paris où il travailla comme secrétaire de rédaction de Paris-Soir. Dans le cadre de la philosophie de l’absurde dont il est le principal précurseur, Albert Camus écrit de nombreux ouvrages à l’instar du Mythe de Sisyphe, Caligula ou encore Le Malentendu. Durant la seconde guerre mondiale, il est le seul intellectuel à dénoncer la bombe atomique et sortit en 1947 son roman à succès La Peste. On attribua à cet éminent et talentueux écrivain le Prix Nobel de littérature en 1957. Il décéda trois ans plu tard dans un accident de voiture.
Les textes, les livres d’Albert Camus, 50 ans après sa disparition sont toujours d’actualité.