Que l' on jette ces lis, ces roses éclatantes,
Que l' on fasse cesser les flûtes et les chants
Qui viennent raviver les luxures flottantes
A l' horizon vermeil de mes désirs couchants.
Oh ! Ne me soufflez plus le musc de votre haleine,
Oh ! Ne me fixez pas de vos yeux fulgurants,
Car je me sens brûler, ainsi qu' une phalène,
A l' azur étoilé de ces flambeaux errants.
Oh ! Ne me tente plus de ta caresse avide,
Oh ! Ne me verse plus l' enivrante liqueur
Qui coule de ta bouche-amphore jamais vide-
Laisse dormir mon coeur, laisse mourir mon coeur.
Mon coeur repose, ainsi qu' en un cercueil d' érable,
Dans la sérénité de sa conversion ;
Avec les regrets vains d' un bonheur misérable,
Ne trouble pas la paix de l' absolution.