« Quitte ton pays et quitte ta maison !
Et je ferai de toi un peuple de lumière !
Et je magnifierai, en mille oraisons,
Ton nom, ta parenté et tes fils sur la terre ! »
Il partit comme s’il avait Dieu à ses trousses,
Emmenant sa femme, son neveux et ses biens,
Ils marchèrent, nuit et jour, jusqu’au bout du chemin,
Poussés par le simoun, guidés par la Grand’Ourse.
Aujourd’hui, ses enfants se battent pour des pierres,
Ils n’entendent jamais les clameurs des vivants,
Pour de l’eau, du pétrole, ils tuent des innocents,
Ils n’écoutent jamais leur cœur, ni les prières.
Où est-il ce pays, où l’or et la lumière
Devaient illuminer le cœur de ses amants,
Où le miel doré coulerait sur la terre,
Où ne coule, désormais, hélas, que du sang ?