Ah misère vous dites
Que je suis dans mon élément
Et qu'il est sans doute temps
Que j'en profite
Alors je bouge les bras
Et les jambes
Je respire profondément
Je gambade par ci par là
Je sautille comme un enfant
Je m'agite
Je me glisse dans
Les replis de votre jeu
Finalement le peu
Que je sache de la vie
C'est à vous que je le dois
Mais il se fait tard déjà
Et les bougies s'éteignent
La noirceur apparaît
Dans sa troublante nudité
C'est l'heure des cadavres
Et des puanteurs du monde
C'est l'heure des chants lugubres
Nés de l'horreur immonde
Qui se découvre soudain
A mes yeux émerveillés
© Jacques Herman – 2007