Tout fier des grands labeurs sacrés de vos aïeux,
Tout épris d’un passé de gloire et de souffrances,
Le cœur obstinément clos aux désespérances,
Vous poursuivez, là-bas, maints rêves généreux.
Vous pleurez les oublis et les indifférences
Des foules délaissant les piédestaux poudreux.
Vous voulez couronner le front de tous nos preux ;
Et vous avez tendu la main dans les deux Frances
Pour que Montcalm tombé, loin du pays natal,
Dans le même combat que son vaillant rival,
Revécût dans le bronze animé par Morice ;
Et l’or que vous avez mendié noblement,
Rendu plus pur au feu de votre dévoûment,
Vous nimbe d’un reflet beau comme la Justice !