Ça, c’est la balle qui m’tue,
Ça m’traverse, ça fait mal,
J’vois l’horizon à perte de vue,
Moi qui tombe en cavale.
J’ai pas l’droit de vivre,
De voir le monde qui m’entoure,
Sentir le vent qui m’rend ivre,
Sentir la fatigue de mon parcours.
J’suis entourée de chasseurs,
De gens qui veulent ma peau,
Ils veulent que j’meurs,
En pointant leurs carabines vers le haut.
J’ai connu la grande liberté,
La vie de fidèle voyageur,
Comme mes confrères, c’tait ma destinée,
D’sentir dans l’vide l’arrêt d’mon cœur.
Moi, simple morceau d’chaire,
Victime du cycle de la vie,
J’avais, tracé, un futur amer,
Ces tueurs, ils m’ont choisie.
Proies faciles nous sommes,
Nous, volatiles innocents,
Voraces, coupables sont les hommes,
Qui pensent à leur beau tir en dégustant…