Elle traverse seule l'immense forêt
Qui tremble au vent d'hiver
Et la fièvre la revêt
De sueur froide et de regrets
Elle paraît hésiter
Tourne sur elle-même
Revient sur ses pas
Puis elle voit
Juste en face d'elle
Une dépouille mortelle
Inerte mais debout
Elle crie comme un putois
Prend ses jambes à son cou
S'éloigne
Trébuche
S'essouffle
Ne se retourne pas
Tombe et se relève
Et retombe encore
Court jusqu'au bout
De mon champ de vision
Et disparaît
A l'horizon
© Jacques Herman – 2007