Là, les vents courant sur l’azur immaculé
Semblaient perdre l’enfant dans la voûte étoilée,
Et venant, caressant mille fois son esprit,
D’une fine tristesse, l’amant était détruit.
Puis, mourant, s’en retournant à son désespoir,
Dans un profond ennui, vit arriver le soir
Lorsque bientôt, les ténèbres cernant la terre,
D’un geste las, parti, le regard dans l’amer…
Devant la grève, se tournant face à l’étendue,
Une ombre passa, soudain transperçant les nues.
L’enfant, animé de desseins mystérieux,
Lestement, courut à l’ange venu des cieux.
Le garçon, fixant la divine apparition
De ses yeux d’argent, fier, releva le menton
“Ô tendre aimée, cesses donc de me fuir ainsi,
En mes rêves tu me reviens ma belle amie
Et si, songe, ta beauté n’est pas altérée
Je voudrais à jamais ne point être éveillé
Pour pouvoir toujours en cette aurore si belle
D’un amour nouveau, faire renaître mes ailes”