Je m’observe dans le miroir
Vénitien de mon aïeule
Dont les pieds sous les glaïeuls
Reposent depuis longtemps
Je ne me reconnais pas
Prends peur
M’interroge
Mais qui
Est-ce donc que celui-là
L’ai-je vu naguère
Il me me ressemble guère
Me regarde plein de méfiance
Plisse le front
Passe la main dans les cheveux
Comme pour les lisser un peu
Puis débite des mots
Sans aucune importance
Se gratte le bout du nez
Voit apparaître quelqu’un
Dans son dos
Comme une présence inopinée
Comme un leurre
Ou comme une espérance
Qui l’invite à s’en aller
© Jacques Herman – 2007