Le lac gelé frémit de l’aurore écarlate,
Une branche gémit et m’étreignit de sang,
Puis ma bouche retint le fil de miel épars
Ruisselant sur ta langue enfiévrée de mendiant.
Je voudrais tant que vive l’infime espoir du souffle
Tendu sur notre corps en notes qui s’étouffent,
Noyé dans nos regards de lune au teint blafard
Nous tressaillons en-corps sous le soleil sans fard.
L’écho perdu du Temps se tissait sur mes paumes,
La fracture du cri imprégnait ma souffrance,
Je souhaitais tant t’étreindre en lumière d’Automne
Et occulter ainsi la Mort et sa béance !
J’irai vers toi Amour éteindre tes tourments,
Je cueillerai aussi les roses de Demain
Même flétries ou pâles, leurs parfums enivrant
Dépouilleront les ombres aux contours incertains.
Je t’aime tant Amour que mon bouton éclot
Quand de ta main dorée tu caresses ma peau
Et je m’embrase en-faim en vibrant staccato
Quand de tes lèvres ambrées tu endigues le flot.
Les crêtes ensoleillées qui couronnent mes seins
S érigent en Aurore en pourpre de carmin
Quand de ta langue douce tu déplisses en-faim
Les pétales rougis enfiévrés de matin.
Mon corps tendu vers toi s’ouvre sous la rosée
Que ton écorce dure a voulu lui donner.
Je t’aime tant Amour que jaillit de ma source
Un nectar amoureux qui coule dans ta bouche.