LA ROSE DES VENTS
Dans un ciel affublé de lumières je vis la rose des vents
Interlocutrice du néant elle haranguait les nuages somnolents
Vous dépareillez les nuées de vos chimères fuyantes
Je me dois de guider le destin des terriens désorientés
Les nuages passivement écoutaient ces discours d’un autre âge
La vieille dame en dentelles froissées était passée assurément
La lune folle de déraison massait ses artères lunaires
D’un onguent pétri de mystère et de relent d’atmosphère
La rose des vents se parait pour la nuit des étoiles
Hier j’ai bu un sortilège mes ans se perdront dans l’abîme tertiaire
Ma jeunesse arpentera la voie sublime un diadème je poserai
Sur le satin de mes cheveux, mes lèvres s’uniront au rouge carmin
La rose des vents fut éblouissante une nuit seulement
A l’orée du matin sa beauté s’enfuit désemparée
La vieille dame acquit la sagesse les rides revinrent dociles
La paix fut en son cœur elle avoua son âge : le millénaire
Raymonde verney