TROP HUMAIN
Et il y eut des jours
Et il y eut des matins.
Des jours et des jours de bonheur,
L’exaltation de la découverte des coeurs,
L’évidence qui peu à peu s’installa
Et doucement sur le reste l’emporta.
Il le croyait,
Pensait bien sûr partager ce bienfait.
Il y eut des jours et il y eut des matins,
Des matins où dès l’éveil la joie submergeait,
Où le coeur tel un faon bondissait,
Où l’indicible enfin il palpait.
Il y eut des jours et il y eut des matins de liesse,
Jours et matins-caresse
Qui vous transportaient comme l’ivresse.
Il y eut des jours,
Trop courts,
Et il y eut un matin.
Un matin où soudain le doute s’installa,
Et alors……
Tout bascula.
Claude Colson