A TERRE, TREMBLEMENT DE VOUS
Après l’amour partagé
vinrent les épreuves.
Après l’été,
le mal à l’oeuvre.
Certes vous survécûtes
à ces rafales-tous azimuts.
L’esprit, lui, comme ravagé,
ne veut cesser de divaguer.
Et vous voilà, comme dans la nasse,
ne sachant trop ce qu’il se passe,
vous cherchant encore du regard
comme deux noyés déjà blafards
qui tout à fait, après l’été, ne veulent sombrer.
Dans cette galère
faite de misères,
dans ce long couloir noir
vous cherchez pourtant encor où gît l’espoir,
en espérant seulement qu’il dort.
Claude Colson