Costumé par le hasard,
je vais avec le feu, le vent
au bal masqué de l’infortune.
L’eau en amont
agit en pâle dormeur.Le blouson noir de l’orage
cache un couteau de lumière.
La forme dans le dé
joue sa dernière manche.
Je ne suis pas armé.
Là, les flammes boivent
du vin de cendres grises.
Sur une table d’os dansent
des squelettes d’orfraie.
Je caresse la denture du lait.
je vais avec le feu, le vent
au bal masqué de l’infortune.
L’eau en amont
agit en pâle dormeur.Le blouson noir de l’orage
cache un couteau de lumière.
La forme dans le dé
joue sa dernière manche.
Je ne suis pas armé.
Là, les flammes boivent
du vin de cendres grises.
Sur une table d’os dansent
des squelettes d’orfraie.
Je caresse la denture du lait.
De grands palmipèdes momifiés
dans des bandelettes de silence
agitent de luisantes couleuvres.
Une main remplie d’ombres
presse le citron de la lune.
L’oiseau-fleuve descend
la pente douce du sommeil
avec, dans le bec,
maquillés de clarté,
tous mes vieux sacs de ténèbres.
Eric Allard