Mes yeux brûlés d’ailleurs dévisagent le temps,
Je suis comme un bateau qui tangue et qui chavire,
Angoisse et volupté, gréement contre gréement
Comme des fiancées, me prennent et me désirent.
Et je songe aux matins, sur la mer si fraîche,
Quand les doigts du soleil hypnotisent les mâts,
Comme un Dieu Cupidon décocherait des flèches,
Conquérant effronté, vainqueur à chaque fois.
Sous la voûte étoilée, sur des pistes de sables,
J’ai bâti des châteaux d’Espagne radieux,
Le souvenir brûlant de ces nuits délectables
Immisce dans mes veines un poison merveilleux.