Une hirondelle se pose sur un printemps démystifié
Regard oblique d’une nature qui geignait oppressée
Passage d’un oiseau dans l’impasse des matins
Offrande du silence qui se terre félin
L’hirondelle s’est envolée vers des rivages opposés
Métamorphose des astres qui prônent la fécondité
Cantate des prés qui plient sous le soleil titubant
Plénitude des heures qui s’attardent et refusent de mourir
L’hirondelle sur une branche s’est reposée
Méandres, mirage numérique d’un envol retardé
Créance d’un ciel où la belle rêveuse se réfugie
Le printemps peint sa désinvolture sur un nuage déserteur
L’hirondelle plaide pour ses futurs vieux jours
Il me faudra dénicher un creux d’arbre usé par les ombres
Je me reposerais en oyant le bruissement des abeilles
Je respirerais les fleurs parfumées de sommeil
Raymonde Verney