L’horloge convoque ce soir les ombres à un bal costumé
La nuit s’impatiente et berce son attente dans une feinte noirceur
Apparaissent les ombres fragiles, songeuses et fugitives
Costumées à se laisser séduire nos sibylles se contemplent
Les amours sont percutées miroir, incandescence, dis le
Sommes nous les plus frivoles, les plus lubriques ?
Nos costumes sont délurés saurons nous plaire au mystère séant ?
Nos amants sont les âges fuyants ce soir nous danserons au bal suranné
Le miroir dubitatif réfléchissait des images serties d’un sortilège
Fées d’une teinte irréelles ,sirènes délaissant un océan migrateur
Papillons aux ailes réverbérés par une lune sémillante
Conteuse de songes récitant un chapitre d’une voix lugubre
Ce bal costumé eu un tel succès que les années se firent mendiantes
La nuit envoyait des cartons dorés au peuple des ténèbres
Les ombres invitaient les chimères, les pensées, les absences
Les retards, la musique transcrivait ses notes sur une rame de lumière
Raymonde verney