La lune, qui montait dans le ciel étoilé,
C’est posé sur le toit en mosaïque rose,
Et la nuit, étreignant l’horizon tout entier,
Emmitouflait les mas aux persiennes mi-closes.
L’automne a coloré les feuilles du vieux chêne,
Mon jardin déserté ce soir est plus obscur,
Mon verger savoureux paisiblement égraine
Les fruits que les moineaux ont laissés sous l’azur.
Il pleut. Mes chrysanthèmes se meurent sous les goûtes.
Au fond de ma poitrine, j’ai le cœur gonflé,
Quand les fleurs s’effeuillent, dans les sentiers, je doute.
Frissonnant dans le vent, la lune s’est noyée.
Mais la vie et la mort sont également belles,
Les mots d’une prière qui montent vers les cieux
Et l’écho d’un murmure aux lueurs des chandelles
Emeuvent, sans effroi, les cœurs épris de Dieu.