Extrait : Apparitions fantomatiques
En se réveillant ce matin-là, Kévin avait mal à la cabosse. Il ne se souvenait plus de la soirée qu’il avait passée en tête-à-tête avec lui-même. Le coup de téléphone qu’il reçut quelques minutes plus tard l’assomme complètement : au bout du fil, une voix mielleuse lui disait des atrocités et prononçait des formules incantatoires qu’il ne comprit pas tout de suite…
Il comprit qu’il venait de perdre un être très cher, très proche de lui et qui était malade depuis longtemps. Sa maladie l’empêchait d’avoir un contact normal avec lui.
Il décida de partir chez sa mère qui habitait encore un village à une cinquantaine de kilomètres pour qu’elle le réconforte.
Sur la route, il croisa un nombre impressionnant de corbillards et se dit qu’il n’avait pas choisi le bon jour pour prendre la route. Au-dessus de chaque corbillard flottait un fantôme, vêtu de la blancheur des nuages comme si les gens revenaient du ciel pour chercher les leurs. Il se dit que quelqu’un viendrait peut-être le chercher un jour.
En arrivant chez sa mère, il ne trouva pas la porte de la maison grande ouverte comme d’habitude. Il sonna chez les voisins pour savoir où elle était passée mais personne ne put le renseigner. Il décida de rentrer, refaisant la route inverse et recroisa des corbillards mais cette fois, ils n’étaient pas suivis de leur fantôme mais de nuées d’oiseaux noirs comme de l’ébêne. Il était croyant mais ne croyait que ce qu’il voyait et là il ne put en croire ses yeux car il vit sa mêre assise à coté du conducteur d’un des corbillards ou n’etait’ce qu’une hallucination ?
Il vit aussi d’autres connaissances assises aux cotés des chauffeurs. Il décida de suivre les corbillards et prit donc la direction du village où habitait sa mêre. En arrivant dans celui-ci, tout le monde à l’entrée lui faisait signe comme si ces revenants voulaient l’inviter à le suivre.