A quoi bon
Décrire le fracas des jours
Le doigt mouillé
D’un peu d’écume
Et laisser sur le sable
Une ombre impalpable
Qui sera détruite aussitôt née
A quoi bon
S’appliquer à désaccorder
Les stridences glaciales
Que l’hiver fait vibrer
Au plus profond du coeur
Et qui s’évanouiront
Aux premières lueurs
Du soleil sur la plage
A quoi bon
Hurler son nom si fort
Qu’il en ferait trembler
De peur les nuages
La vie à tout âge
Peut partir lentement
A pas de loup
Aussi bien que finir
Sans qu’on n’ait rien vu venir
Comme une quinte de toux
Jacques Herman
2013