Aladin conte

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Un fils et sa mère habitaient en Orient,
Tellement miséreux, que l’enfant accepta,
En échange, bien sûr, d’une pièce d’argent,
D’aider un étranger; en passant par le bois,

Une étroite ouverture, ils trouvèrent en chemin.
L’étranger réclama que l’enfant, Aladin,
Descendit y chercher une lampe à huile,
En passant par le trou et que c’était facile.

Par l’étroite échancrure, Aladin se glissa,
Une grotte secrète apparut à ses yeux,
Elle était tapissée de rubis, de grenats,
Et remplie de pièces d’or et de bijoux précieux.

Il en resta, au fond, un peu abasourdi…
Pourquoi un simple lampe, quand tout était fourni ?
«Alors?! Et cette lampe?!» Lui tonna l’étranger,
«Tu la prends ! Tu remontes ! Et sans rien déranger !»

Aladin, refusant de lui confier l’objet,
Le sorcier l’enferma, tout en laissant rouler
L’anneau d’or de son doigt, aux pieds du garçonnet,
Le laissant, effrayé, et dans l’obscurité.

Serait-il prisonnier là pour l’éternité ?
S’emparant de l’anneau, à son doigt le glissa.
Tout en cherchant comment pouvoir sortir de là,
Il tournait l’anneau d’or tout autour de son doigt.

C’est alors qu’un génie apparut, souriant;
Aladin fut surpris et muet un instant…
Et le génie lui dit: «quel est votre désir ?»
«Rentrer auprès des miens, qu’importe le chemin !»

En un éclair de temps, il a pu revenir,
Auprès de sa maman, la lampe dans les mains.
Et pendant des années, le génie en pris soin:
Ils burent à leur soif et mangèrent à leur faim.

Devenu un jeune homme, amoureux il tomba
De la fille du sultan, qui s’en venait par là.
«Maman» dit Aladin, «je désire l’épouser,
Prends cette boîte de rubis et va-t-en demander

La main de mon amour, à son père, le sultan,
Va ma mère, je t’en prie, va vite, je t’attends !»
Le sultan la reçut, impressionné ma foi,
Le présent lui plaisait, pourtant il déclara :

«Ma fille m’est précieuse, je veux la protéger !
Je veux qu’elle soit heureuse, ton fils est-il aisé ?
Je désire qu’il ramène, au plus tard, dès demain,
Des bijoux, par centaines, sinon il n’aura rien !»

Aladin

Le génie d’Aladin s’empressa d’obéir:
En deux temps, trois mouv’ments, il fit donc parvenir
Des milliers de saphirs, émeraudes et diamants,
Au palais, sous les yeux éblouis du sultan.

Aladin, Halima se marièrent au printemps.
Leur bonheur fut bien court! Le sorcier si méchant
Revint dedans la ville, déguisé en marchand,
Et la douce Halima, le secret ignorant,

Aladin

La lampe lui rendit, contre un nouveau présent!
Le sorcier la frotta, le génie apparut,
Et en quelques secondes, Halima disparut.
«Et tu seras ma femme !» lui lança le sorcier,

Aladin

Tout en la kidnappant, là-haut dans son terrier.
Quand Aladin revint et quand il s’aperçut
Que son palais, sa femme, tout avait disparu,
Il se souvint, alors, qu’il avait un anneau.

Il le frotta très fort, peut-être même un peu trop !
Dans un éblouissement, le génie apparut,
Maître, mon bon Maître, le sorcier est rev’nu !
Ta femme et ton palais sont partis avec lui,

Je ne puis les ram’ner, je n’suis qu’un p’tit génie !
Mes pouvoirs se limitent seulement à l’anneau,
Et je ne peux rien faire que t’emmener là-haut !
Au palais du sorcier, Aladin arriva,

Traversant tant de pièces, Halima retrouva.
Le génie de l’anneau, fidèle, leur remis
Un poison qu’Halima versa dedans son vin,
Le sorcier, qui le but, et ce, jusqu’à la lie,

En tomba raide-mort, sur ses rouges coussins !
Revenus au pays, Aladin, Halima
Y vécurent très heureux et, ainsi, chaque fois
Qu’on polit une lampe, dans un palais là-bas,
On peut voir leurs sourires: ils seront toujours là !



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