Les mots ne savent plus parler
Ils s’enchevêtrent en non-sens
Dès que je les tisse pour lui.
Les mots, mon territoire
Ils s’enchevêtrent en non-sens
Dès que je les tisse pour lui.
Les mots, mon territoire
Mon vrai miroir
Me disent qu’ils abdiquent
Pas assez physiques
Pour me refléter !
Oh, mots, sans vous, comment lui dire ?
Ce qui me fait tant languir ?
Ce « je t’aime » que vous me jetez
N’est que trop fade pour la vérité !
Dites, mots, dites !
Ce que je ressens d’insensé
En syllabes enchainées
Qui sauront l’amarrer
A mon port désert
Nous ne pouvons, chérie !
Ta flamme n’est pas d’ici.
Est-elle de l’enfer ?
Est-elle du paradis ?
Nous ne savons, nous !
Pauvres de nous !
Mots ayant cru pouvoir tout dire
Voilà que l’amour s’élève en zéphyr
Et nous éparpille et nous écartèle
Nous nous sommes mis à genoux
Devant ce maitre absolu
Qui échappe à notre dévolu
Pardonne-nous, chérie
Notre impuissance à dire ton cri !
Monia Belazi