Les Fourberies de Scapin ACTE III Scène 8
Les Fourberies de Scapin par Molière
Scapin, Silvestre.
Scapin
Hé bien ! Silvestre, que font nos gens ?
Silvestre
J’ai deux avis à te donner. L’un, que l’affaire d’Octave est accommodée. Notre Hyacinte s’est trouvée la fille du seigneur Géronte; et le hasard a fait, ce que la prudence des pères avait délibéré. L’autre avis, c’est que les deux vieillards font contre toi des menaces épouvantables, et surtout le seigneur Géronte.
Scapin
Cela n’est rien. Les menaces ne m’ont jamais fait mal; et ce sont des nuées qui passent bien loin sur nos têtes.
Silvestre
Prends garde à toi: les fils se pourraient bien raccommoder avec les pères, et toi demeurer dans la nasse.
Scapin
Laisse-moi faire, je trouverai moyen d’apaiser leur courroux, et…
Silvestre
Retire-toi, les voilà qui sortent.
Les Fourberies de Scapin par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Une pièce de théâtre de Molière