Malgré ses soixante ans, le joyeux invalide

Dans  Poésie François Coppée,  Promenades et Intérieurs
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Malgré ses soixante ans, le joyeux invalide

Sur sa jambe de bois est encore solide.
Quand il touche l’argent de sa croix, un beau soir,
Il s’en va, son repas serré dans un mouchoir,
Et, vers le Champ de Mars, entraîne à la barrière,



Un conscrit, le bonnet de police en arrière ;
Et là, plein d’abandon, vers le pousse-café,
Son bâton à la main, le bonhomme échauffé
Conte au jeune soldat et lui rend saisissable
La bataille d’Isly qu’il trace sur le sable.



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