Les insectes nécrophages
Sont nés pour grouiller
Sur la chair qui
Se décompose
Ils nichent dans les creux
Verdâtres ou bleus
Et les veinules roses
Des carcasses pourries
Ils se délectent du garde-manger
Inépuisable de la bête crevée
Qui dégage
Des parfums étranges
Leur demeure
Est ce logis
Dans le cadavre qui les nourrit
Ils pondent aussi
Le produit de leurs amours
Puis n’en pouvant plus
De porter le fardeau
D’un âge avancé
Usés
Fatigués
Ils meurent
A leur tour © Jacques Herman – 2006