Hirondelle, j’attends ta venue gazouilleuse,
Hirondelle, où vas-tu ? Où es-tu ? Dis- le moi,
Lorsque le vent te prend, ma belle voyageuse ;
Ô comme j’aimerais m’envoler avec toi !
Quand je te vois toucher l’horizon de tes ailes
Et que j’entends ta voix chanter du firmament,
Je sais que le printemps revient à tire d’ailes,
Hirondelle, ma mie, reviens-moi, je t’attends.
Ö sœur de mes secrets, hirondelle fidèle,
Toi qui connais les pas, toi qui connais l’écho
D’une ronde d’enfant, cette ronde si belle
Qui fera de se monde un paradis nouveau,
Tu as tant voyagé de rives en rivages
Et tu a enchanté les dunes du désert,
Tu ne pourras jamais te passer des nuages,
Te poser. Il te faut la liberté et l’air.
Je le connais si bien que, même au bout du monde,
Je sais que ton chemin te conduit près de moi,
Dans mes rêves, je vois ta course vagabonde,
Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle ma joie.