Nous longerons la grille du parc,
A l’heure où la Grande Ourse décline ;
Et tu porteras – car je le veux –
Parmi les bandeaux de tes cheveux
La fleur nommée asphodèle.
Tes yeux regarderont mes yeux ;
A l’heure où la grande Ourse décline. –
Et mes yeux auront la couleur
De la fleur nommée asphodèle.
A l’heure où la Grande Ourse décline ;
Et tu porteras – car je le veux –
Parmi les bandeaux de tes cheveux
La fleur nommée asphodèle.
Tes yeux regarderont mes yeux ;
A l’heure où la grande Ourse décline. –
Et mes yeux auront la couleur
De la fleur nommée asphodèle.
Tes yeux regarderont mes yeux,
Et vacillera tout ton être,
Comme le mythique rocher
Vacillait, dit-on, au toucher
De la fleur nommée asphodèle.
Le pèlerin passionné
Jean Moréas