Le soleil, ce matin, qui joue à saute-dunes,
Dessine, de ses doigts, la marelle à l’envers,
Et l’essaim de rayons, se moquant de la lune,
Jette ses filets d’or éblouissant la mer.
Dessine, de ses doigts, la marelle à l’envers,
Et l’essaim de rayons, se moquant de la lune,
Jette ses filets d’or éblouissant la mer.
Le Peintre Universel s’est trompé de palette :
Il a peint, aujourd’hui, l’horizon tout en gris,
Et j’attends que l’orage débarbouille, peut-être,
Ses larmes que le vent éparpille sans bruit.
Il a peint, aujourd’hui, l’horizon tout en gris,
Et j’attends que l’orage débarbouille, peut-être,
Ses larmes que le vent éparpille sans bruit.
La pluie saute à la corde et se vide ma plage,
Effaçant, à jamais, mes espoirs d’embellie,
Et l’encre de ces mots, que j’écris sur la page,
Déteint, tout doucement, et me laisse marrie.
J’aimerais que, là-haut, se déchirent les nues,
Les rayons du soleil sècheraient l’encre bleue,
Mes mots s’envoleraient, candides, ingénus,
Repeignant l’horizon à l’encre de mes yeux.