Je sais qu’elle rêve dans cette nuit blanche,
Tout comme un verger assailli par le vent,
C’est à l’heure des soupirs que son âme s’épanche,
Et que sur cette page son ombre descend.
Elle reste esseulée, avide de baisers,
Ses mains ont caressé tant de corps dévêtus,
Et pourtant, ne sait pas qu’il s’en est revenu
Et que sa bouche neuve en était tapissée.
Elle a connu l’amour éclatant de plaisir,
Ne se souvenant plus ni la nuit, ni le jour,
De la foudre glacée attisant le désir,
Aux frissons éperdus et calmes tour à tour.
Et son corps se soumet au baiser de la lune
Sur ses seins dévêtus, en cascades de lait,
Le sommeil se répand sur ses rêves de plume,
Et la nuit les emporte quand la brume se tait.