Ernest Renan, histoire et biographie de Renan

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Philosophe, écrivain, historien et philologue français, Joseph Ernest Renan est né le 28 février 1823 à Tréguier et décédé le 2 octobre 1892 à Paris. Il était un fervent adepte des théories de Darwin et a consacré la majeure partie de son travail à écrire des ouvrages sur les religions.

Famille, enfance et éducation

Ernest Renan est issu d’une famille de pêcheurs. Grâce à son grand-père, la famille a acquis une certaine aisance et possède sa propre maison. Son père, quant à lui, est capitaine d’un petit navire. Pendant toute sa vie, l’écrivain a été partagé entre les croyances politiques divergentes de ses parents. En effet, si d’un côté, le père était un républicain, sa mère était issue d’une famille royaliste de la ville de Lannion.

Ernest Renan a une grande sœur, Henriette, douze ans plus âgée que lui. Aussi, lorsque leur père meurt alors qu’Ernest n’était âgé que de cinq ans, Henriette devient le chef moral de la famille. Elle a essayé d’ouvrir une école pour filles à Téguier, mais face à l’échec du projet, dût partir pour Paris pour devenir professeur au sein d’un établissement pour jeunes filles. Ernest, quant à lui, est inscrit au séminaire de sa ville natale. Ses professeurs le qualifiaient d’élève soigneux, docile, appliqué et patient. Ils lui donnèrent une solide formation en latin et en mathématiques renforcée par sa mère.

Tout au long de sa vie, et comme rapportées par la correspondance entre frère et sœur, Henriette a toujours eu une forte influence sur Ernest Renan. On a pu déterminer qu’elle avait le même esprit aiguisé que son cadet.

Ernest-Renan

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Ses études

Élève brillant, Ernest Renan a remporté tous les prix au séminaire. Quand sa sœur parla de lui au directeur de l’établissement où elle enseignait, ce dernier en parla à l’abbé Félix Dupanloup qui le fit venir à Paris. Le jeune garçon était alors âgé de 15 ans et a obtenu une place au sein du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Cet établissement regroupait les élèves les plus doués. Une fois intégré, Ernest n’a pu se satisfaire de l’enseignement donné notamment celui de la religion qu’il jugeait trop superficiel. Il quitta alors le séminaire en 1840 pour suivre des études de philosophie au sein du séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Là, il se découvre une passion pour la scolastique catholique.

En termes de philosophie, il fut tout de suite intéressé par Malebranche et Reid. Il se tourne ensuite, petit à petit, vers Herder, Kant et Hegel. Ses études et analyses lui ont permis de découvrir une totale contradiction entre sa foi et la métaphysique ainsi qu’une passion pour les vérités vérifiables.

Dans une lettre qu’il a envoyée à sa sœur, alors préceptrice au sein d’une famille noble polonaise, Ernest écrit que la philosophie ne lui satisfait pas dans sa quête de la vérité et qu’il est intéressé par les mathématiques. Finalement, c’est la philologie qui fit naître le doute en lui.

Une fois ses études terminées, il intègre le séminaire Saint-Sulpice où il étudie les textes bibliques et l’hébreu. De cette étude, il en déduit quelques incohérences de la Bible. Peu à peu, il se détache du catholicisme et brise même tous les liens qui le relient à la religion en se faisant engager comme répétiteur au pair.

Ernest Renan

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La physique et les sciences naturelles

C’est en 1846 que Renan découvre la physique et les sciences naturelles grâce à Marcellin Berthelot. Ce dernier était son élève à la pension de M. Crouzet. Pour lui, c’est un véritable ravissement. Les deux hommes restèrent de grands amis jusqu’à la mort de Renan.

Ensemble, ils suivirent des cours de sanskrit Burnouf au Collège de France. Lorsque Renan séjournait chez Berthelot, il profita du calme du domaine pour continuer ses recherches en philologie sémitique.

En 1847, on lui attribue le prix de Volney pour son ouvrage Histoire Générale des langues sémitiques. La même année, il sort premier à l’agrégation de philosophie et est élu professeur au lycée de Vendôme.

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Sa vie privée

Ernest Renan épouse Cornélie Henriette Scheffer, fille du peintre Henry Scheffer, le 11 septembre 1856. Cette alliance lui fit découvrir l’univers de l’art. Son beau-père a réalisé de nombreux portraits de lui, lesquels sont aujourd’hui conservés au musée de la vie romantique. Le couple eut deux enfants : Ary Renan né en 1858 et Noémi née en 1862.

De 1860 à 1861, le couple accompagné d’Henriette séjourne au Liban et en Syrie dans le cadre d’une mission archéologique. Sa sœur y meurt en 1861.

Ses œuvres

Jusqu’à sa mort, Ernest est resté un grand travailleur. Il n’a jamais cessé d’écrire et parmi ses œuvres, on peut citer :

  • De l’origine du lanhage en 1848
  • Histoire des origines du christianisme : cet ouvrage se compose de sept volumes qu’il a écrit entre 1863 à 1881 : Vie de Jésus en 1863, Les Apôtres en 1866, Saint-Paul en 1869, L’Antéchrist en 1873, Les évangiles et sa seconde génération chrétienne en 1877, L’église chrétienne en 1879, Marc Aurèle et la fin du monde antique en 1882 et l’Index en 1883
  • La réforme intellectuelle et morale de la France en 1871
  • Souvenirs d’enfance et de jeunesse en 1883
  • Histoire du peuple d’Israël composée de cinq volumes entre 1887 à 1893
  • L’avenir de la science en 1890

Dans la littérature, on lui doit :

  • Essais de morale et de critique en 1859
  • Henriette Renan, souvenir pour ceux qui l’ont connue en 1862
  • Mélanges d’histoire et de voyages en 1878
  • Patrice en 1908
  • Fragments intimes et romanesques en 1914
  • Ernest Renan et l’Allemagne en 1945

On lui attribue également de nombreuses correspondances, des ouvrages d’histoire et de religion, des ouvrages philosophiques, des livres linguistiques et archéologiques, …

Ernest Renan est élu à l’Académie française le 13 juin 1878 pour remplacer Claude Bernard. Il est promu officier à la Légion d’honneur en 1880 et est nommé à la tête du Collège de France. En 1884, il est promu commandeur de la Légion d’honneur et quatre ans plus tard, il est élevé au grade de grand officier de la Légion d’honneur.



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