Alcuin est un poète et un savant, également passionné des valeurs ecclésiastiques. Il est d’origine anglaise, mais est de langue latine. Il fait partie des plus proches personnages qui ont entouré Charlemagne et le conseille quelquefois dans ses plus grandes décisions. Il est aussi connu pour avoir été à la tête de l’Académie palatine, en Aix-la-Chapelle, une institution spécialement conçue pour les lettrés de l’Empire carolingien.
Jeunesse et parcours estudiantin
Alcuin voit le jour pendant l’année 730 dans la ville de Yorkshire, en Angleterre. Il est issu d’une famille riche et noble de la région. Il fréquente l’école la plus prestigieuse de la ville, l’école cathédrale d’York avec, à sa tête, Egbert, succédé par la suite par Elbert, un élève de Bède dit le Vénérable, un moine célèbre du 7ème siècle. Il prend la direction de l’école palatine à partir de 778.
Une grande soif de partage de connaissances
Alcuin découvre pour la première fois Aix-la-Chapelle sur l’initiative personnelle de Charlemagne. Il fera la connaissance de ce dernier en 781 lors d’un voyage qu’il entreprend à Rome. Le roi des Francs le convie à une réception qu’il organise avec plusieurs savants de l’époque. Avec son savoir et ses connaissances, Charles Ier le place à la tête de plusieurs abbayes dont celui de Ferrières-en-Gâtinais et celui de Saint-Josse, dans la province de Ponthieu. En même temps, il tient le rôle de professeur auprès du roi et de ses fils. Il fait également partie de leurs plus précieux conseillers.
À partir de ses responsabilités, Alcuin a la possibilité de créer plusieurs centres culturels auprès des institutions qu’il dirige. Dans les établissements qu’il fonde, il instaure un enseignement de type anglo-saxon. Il met aussi en place le procédé de curriculum scolaire, un document qui rapporte le parcours individuel de chaque élève au sein d’un projet éducatif. Sa proposition d’une étude des arts libéraux lui permet également d’apporter une véritable révolution dans le domaine de l’enseignement.
Une relation de grande amitié avec Charlemagne
À la Cour, Alcuin fut l’un des personnages les plus respectés dans l’entourage du roi Charles Ier. Il participe aux grands débats organisés dans les réunions avec les grandes personnalités du royaume telles qu’Angilbert, un diplomate du royaume. En étant diacre, il est également présent dans les sessions ecclésiastiques avec d’autres personnalités de l’Eglise telles que Théodulfe.
Auprès du roi, il partage son bain ou encore ses séances d’équitation. Il n’en oublie pas sa place en tant qu’homme d’église.
Œuvres au sein de l’Eglise
Alcuin parvient à rétablir l’ordre au sein de l’Eglise catholique contre la fameuse querelle de l’adoptianisme. Il s’agit d’une notion qui indique que Jésus est le fils de Dieu seulement par adoption lors de son baptême. Cette théorie vient d’Elipand, l’évêque de Tolède qui provoque dès lors la controverse au sein de l’institution catholique. Alcuin appuie le Pape afin de rétablir l’unité au sein de l’empire chrétien.
Alcuin parvient également à réaliser une version de la bible ainsi que du Sacramentaire grégorien en l’an 800. Il fait aussi partie de ceux qui ont réalisé la réforme de la liturgie catholique.
Dans l’enseignement, Alcuin écrit des manuels pour toutes les disciplines étudiées au sein des établissements scolaires. Lorsqu’il est à la tête de l’abbaye Saint-Martin de Tours, il met en place une académie de philosophie et de théologie. Il décède le 19 mai 804 dans ce même établissement.