Napoléon Ier ou Napoléon Bonaparte est le premier empereur français. Il est né le 15 août 1769 dans la ville d’Ajaccio et est décédé le 5 mai 1821à Sainte-Hélène. Son couronnement en tant qu’empereur a lieu le 18 mai 1804 pour une première monarchie qui durera jusqu’au 6 avril 1814. Le 20 mars 1815, il est placé une seconde fois au trône jusqu’au 22 juin 1815. Il est connu pour ses conquêtes militaires ayant permis une extension territoriale importante de la France vers ses régions voisines.
Son enfance et sa jeunesse
Ses parents sont Charles Bonaparte et Maria Letizia Ramolino. La famille fait partie de la grande noblesse et a des origines italienne et corse. Son nom de baptême est Napoleone di Buonaparte et lui vient d’un oncle décédé en 1767. Il est le quatrième enfant de ses parents.
Très jeune, Napoléon est destiné à une carrière de militaire de l’avis de ses parents. Son frère aîné, lui, suivra le chemin de l’église pour une carrière ecclésiastique. Napoléon obtient une bourse de la part du roi Louis XVI sur l’initiative de son père lors de deux audiences que le roi accepter de lui accorder. Toutefois, la bourse ne lui sera remise qu’avec des preuves de sa noblesse et de quatre degrés d’ancienneté de sa famille. Le temps que son père ne réunisse tous les documents nécessaires, Napoléon et son frère sont envoyés au collège d’Autun. Le plus jeune n’y restera que quelques mois pour intégrer dans un premier temps, le collège militaire de Tiron. Il intègre ensuite l’Ecole royale militaire de Brienne-le-Château pour ne pas s’être présenté à son collège d’origine.
Son séjour à Brienne-le-Château
Lors de son séjour au collège de Brienne-le-Château, Napoléon nourrit déjà des rêves de commandement. Lors des récréations, il organise avec ses amis des batailles de guerre où il serait le commanditaire. Il séjourne dans ce même collège pendant cinq ans, à partir du 15 mai 1779. En 1784, un concours pour pouvoir entrer à l’Ecole militaire de Paris est organisé dans son collège. Napoléon y participe et gagne sa place auprès de l’établissement. Il pourra choisir ente le régiment d’artillerie, du génie ou de la marine.
Son parcours à l’Ecole militaire de Paris
Napoléon intègre l’Ecole militaire de Paris le 17 octobre 1784, dans la compagnie des cadets gentilshommes. L’examen de sortie de l’école aura lieu en septembre. Grâce à ses compétences, il est autorisé à intégrer un régiment de la marine, toutefois, sa mère ne donne pas son accord. Il passe donc au régiment d’artillerie. Son affectation tombe et concerne une intégration du régiment d’artillerie de la Fère à dater du 3 novembre 1785. À partir du 1er septembre 1786, il prend un congé de six mois pour pouvoir revenir en Corse où il n’est pas allé depuis sept ans. Il revient à son poste le 30 septembre 1787, soit après treize mois de congé. Dès le mois qui suit son retour au régiment, il demande une nouvelle fois un congé de six mois. Il reprend son poste le 15 juin 1788. Il part pour rejoindre son régiment à Auxonne qu’il quittera le 9 septembre 1789 à l’occasion d’un nouveau congé de six mois. Il réintègre son régiment le 11 février 1791 pour le quitter une nouvelle fois, le 1er septembre de la même année. Ce sera son dernier congé de six mois et la fin de son parcours dans le régiment d’artillerie de Fère.
Guerres et répressions
Lors de son parcours dans l’artillerie de Fère, Napoléon est gradé en tant que lieutenant. On lui confère plusieurs responsabilités, notamment celle de contenir la répression de la première émeute de la faim en 1789. Après avoir été présent lors de l’invasion des Tuileries en 1792, le roi Louis XVI le promeut au titre de capitaine. Lorsqu’il revient en Corse, il participe à plusieurs batailles contre les paolistes. Il devient lieutenant-colonel auprès du 2e bataillon de volontaires de la Corse. Les conflits entre Paoli et la famille Bonaparte se renforce à partir de janvier 1793. La famille de Napoléon est contrainte de quitter son domicile pour s’installer dans leur ferme, à Milleli. Toutefois, ils doivent quitter l’île pour s’installer à Marseille. La ville de Toulon sera assiégée par les troupes britanniques et espagnoles à la fin août 1793.
Napoléon participera à la reprise de la ville de Toulon avec le général Dugommier. Le 22 décembre 1793, il est promu au poste de général de brigade. Il est ensuite affecté en Italie, dans l’armée de Nice. Il est arrêté le 27 juillet 1794 à cause de ses relations avec les jacobins. Après sa libération, Napoléon refuse le poste au commandement de Vendée qu’on lui propose. Il passe plusieurs mois sans poste militaire et renforce son amitié avec Junot, un de ses condisciples lors de la reprise de Toulon. En 1795, il est sollicité par Barras pour empêcher l’insurrection royaliste. Avec l’aide de Joachim Murat, qui deviendra son beau-frère, il parvient à remporter la victoire. Il est placé au poste de général de division pour succéder, par la suite à Barras, au poste de commandant de l’armée de l’intérieur. Après cette promotion, il s’installe à Paris et épouse Joséphine de Beauharnais le 9 mars 1796. Grâce à son mariage le promeut au grade de général en chef de la petite armée d’Italie.
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Des campagnes de guerre très fructueuses pour Napoléon
Les années qui suivent lui permettent de gagner plusieurs batailles lors de la campagne d’Italie et de celle d’Egypte. Il gagne notamment contre plusieurs armées autrichiennes en 1794. En Egypte, il se trouve au commandement de l’armée d’Orient, créée en avril 1798. Il entreprendra à partir de 1798 de nombreuses batailles dans les villes égyptiennes dont le Caire. Ses conquêtes s’étalent jusqu’en Syrie où il part en guerre contre l’armée du sultan. Il sort victorieux de la guerre contre les Turcs en 1799. Toutefois, avec des pertes d’hommes considérables lors de la compagne d’Egypte, Napoléon décide de quitter le commandement de l’armée d’Egypte. Le 31 août 1801, l’Egypte sera reprise par les armées turco-britanniques.
Napoléon, une place au Consulat
Napoléon Bonaparte se fait une place dans le premier Consulat de France le 11 novembre 1799. Il parvient à ce poste grâce à coup d’Etat perpétré auprès du conseil des Cinq-Cents. Lors de la réunion de ces élus, Bonaparte fait mauvaise impression et est soupçonné de vouloir instaurer la dictature. Toutefois, il est épaulé par son frère Lucien, le président du groupement et Murat, son futur beau-frère. Ce dernier emmènera les troupes à l’assemblée pour remettre de l’ordre parmi les membres et empêcher l’assassinat de Bonaparte. Le cou d’Etat parlementaire se transforme ainsi en coup d’Etat militaire au profit de Bonaparte. Il devient Premier consul dans la Constitution de l’an VII, mise en place le 13 décembre 1799. Ce nouvel ordre politique est officiellement effectif à partir du 25 décembre 1799. Dès lors, Bonaparte définit les principales règlementations. Il met en place un pouvoir démocratique d’apparence, cachant un pouvoir autocratique à son profit.
La naissance de l’Empire et Napoléon en tant qu’empereur
À son poste en tant que Premier Consul de France, Bonaparte continue l’expansion du pouvoir français vers ses régions voisines. L’armée française combat l’Allemagne et la Suisse. Suite à un complot orchestré contre le pouvoir royaliste de Bonaparte. Toutefois, le réseau est démantelé et tous les responsables sont exécutés. Le duc d’Enghien est enlevé par Napoléon et exécuté. Cette exécution promeut Napoléon Bonaparte au siège d’Empereur de la France le 2 décembre 1804. Son pouvoir sera protégé par l’hérédité. Dès le début de son règne, Napoléon Ier établit les symboles de la royauté. Il crée les armoiries impériales et leur fait porter les images qui marqueront pour toujours l’époque de la monarchie en France. Napoléon instaurera également le catholicisme comme religion nationale. D’ailleurs, le Pape Pie VII sera présent lors de son sacre.
Les guerres se multiplient sous le commandement de l’Empereur Napoléon Ier. Elles s’instaurent en Espagne et en Autriche. En épousant l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, Napoléon Ier devient roi de Rome. Elle donne naissance à leur fils, appelé Napoléon François Charles Joseph. Il continue l’extension du territoire français jusqu’à Barcelone et à Hambourg. Il tente l’invasion de la Russie, mais celle-ci, bien que vaincue lègue à Napoléon un territoire dévasté par le feu. Les troupes françaises rentrent pour rejoindre Bérézina, mais doivent affronter le froid. Seuls quelques dizaines de milliers parviennent au but.
Première défaite pour Napoléon Ier
En tirant profit de la faiblesse de l’armée française, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Empire russe, le Royaume Prusse et l’Empire d’Autriche se concertent pour former une alliance contre la France. Paris tombe le 31 mars 1814 t le roi est contraint à abdiquer, le 6 avril. Suite à sa défaite, il tente de se suicider, mais le poison ne mène pas à l’effet escompté. Le 3 avril, il perd son autorité au sein du Sénat. Il est envoyé en exil à l’île d’Elbe qui sera désormais son royaume. Effectivement, il ne perd pas son statut d’Empereur, mais celui-ci ne s’appliquera qu’à cette île. Louis XVIII le succède, au détriment de son fils, Napoléon II.
Le retour au pouvoir et sa fin de vie
Louis XVIII prend la fuite pour remettre le pouvoir à Napoléon Ier, le 20 mars 1815. Il essaie de renouer avec les opposants, mais ceux-ci n’acceptent pas son retour au trône. La guerre éclate et Napoléon Ier est vaincu lors de la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815. Il passe le pouvoir à son fils, Napoléon II. Napoléon Ier est envoyé en exil sur l’île Sainte-Hélène. On ne lui offre pas l’opportunité de demander l’asile en Angleterre par Habeas Corpus. Arrivé sur l’île, il st fait prisonnier par les forces britanniques. Lors de son exil, il est réalise la rédaction de ses écrits. Il perd en force physique et tombe progressivement malade. Il meurt dans l’après-midi du 5 mai 1821. Les causes de sa mort ne sont cependant pas certains. Les médecins lui diagnostiquent un cancer de l’estomac, toutefois, certains parlent d’un empoisonnement au trioxyde d’arsenic. Peu avant sa mort, il rédige ses dernières volontés ainsi que de multiples codicilles. Il est inhumé à Sainte-Hélène peu après sa mort. Le 15 octobre 1840, le corps de Napoléon Ier est exhumé sur l’initiative de Louis-Philippe Ier. Ses restes sont rapatriés à Paris et reposent désormais dans un sarcophage aux Invalides.