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Robert Sabatier a perdu ses parents très jeune. Il a été recueilli par un oncle alors qu’il n’avait que 12 ans. Cet oncle tenait une petite imprimerie en Haute-Loire et c’est là qu’il apprit la typographie. Dans ses écrits, il a aussi évoqué les moments qu’il a vécus auprès de son grand-père Auguste qui était maréchal-ferrant à Sauges.
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Sa vie couchée dans ses romans
Au fil de ses œuvres, Robert Sabatier évoquait quelques bribes de son passé à l’image du Roman d’Olivier où le jeune héros de huit ans avait de grandes similitudes avec son créateur.
Dans le Cygne noir publié en 1995, il se réfère à un jeune orphelin tandis que dans Alain et le nègre, il parle de l’intrusion d’un homme dans la vie de sa mère, tout récemment veuve. Ce dernier ouvrage a été republié en 1999, mais ce fut son tout premier texte.
Le succès
Au lendemain de la guerre, Robert Sabatier retourne à Paris et commence une carrière dans l’édition. Ses premiers textes furent également publiés et après les séries du Roman d’Olivier, le succès populaire vint à sa rencontre. La saga composée entre autres des Allumettes Suédoises (1969), Trois sucettes à la menthe (1972), Les noisettes sauvages (1974), David et Olivier (1986), … a été vendue à plus de trois millions d’exemplaires à travers le monde, les épisodes les plus récents compris tels que Olivier 1940 ou encore les Trompettes Guerrières.
En 1950, le jeune homme travaillait aux Presses universitaires de France où il est resté pendant 12 ans. Il fut par la suite nommé directeur littéraire des éditions Albin Michel, un poste qu’il a occupé pendant sept ans jusqu’à ce qu’il soit élu à l’Académie Goncourt en 1971 puis à l’Académie Mallarmé. Il a également fait partie de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo.
Le sourire aux lèvres
Paru en 2000, son roman « Le sourire aux lèvres » traduit non seulement une de ses facettes puisque le romancier ne se défaisait jamais de sa pipe et de son sourire, mais évoquait également ses rêveries. En effet, dans cet ouvrage, il s’imagine le monde en 2040 avec des centenaires comme souverains et que même à cet âge, il pourrait profiter pleinement des plaisirs simples de la vie dont les livres.
L’homme est effectivement un grand lecteur comme il le raconte dans le roman Le lit de la merveille publié en 1997.
La poésie
Auteur de l’Histoire de la poésie française parue en neuf volumes de 1975 à 1988, Robert Sabatier faisait de la poésie une de ses passions. On lui doit d’ailleurs de nombreux recueils tels que :
- Les fêtes scolaires en 1955
- Les poisons délectables en 1965
- Les masques et le miroir en 1998
- Icare et autres poèmes en 1976
Une carrière bien remplie
Robert Sabatier figure parmi les sociétaires de l’émission Les Grosses Têtes sur RTL. Si les auditeurs lui donnaient une réputation de macho, Robert Sabatier était un homme souriant et courtois. Les passants à Montmartre avaient d’ailleurs l’habitude de le saluer et à qui il répondait toujours de manière joyeuse.
En 1978, il a réalisé un enregistrement en 33 tours pour résumer sa carrière d’auteur.
Il est mort à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt le 28 juin 2012 et fut inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris le 2 juillet 2012.
Ses œuvres
Même si on le connaît surtout pour les séries du Roman d’Olivier, Robert Sabatier qui a parfois publié sous le nom de Robert Vellerut est aussi l’auteur :
- D’autres romans : Le Marchand de Sable (1954), La Sainte Farce (1960), Les Enfants de l’été (1978), Le Cordonnier de la rue Triste (2009), …
- De la poésie : Dédicace d’un navire (1984), L’Oiseau de demain, Sahel, L’Enfant sauvage, …
- Des romans policiers : Pourquoi tuer un chien ?, Piste en zigzag, …
