Son enfance
Alicja est née dans une famille polonaise aisée. Elle a grandi au sein d’un foyer soudé et heureux jusqu’à ce que la deuxième grande guerre y mette un terme de manière radicale. Elle n’avait que 10 ans lorsqu’elle a vu ses parents se faire fusiller par les Allemands. Les autres horreurs la forgent pour devenir une combattante qui à 14 ans s’engage comme agent de liaison pour la Résistance. Elle fut capturée durant l’insurrection de Varsovie et est internée dans un camp de travail en Allemagne.
Ces tourments se sont profondément enfouis en elle et lui a donné cette voix blessée qu’on lui reconnaît si bien.
Quelques liens
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- Son pays d’origine était la Pologne
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Ses études
Quand vint la Libération, elle part à Paris pour y étudier les lettres, le droit et les sciences politiques. Elle quitte ensuite l’Europe pour s’installer au Canada. Elle y travaille comme journaliste et professeur spécialisé en criminologie à l’université de Montréal.
L’écriture
Alice Parizeau commence à écrire dans les années 1960. Alors qu’elle est en passe de tourner la page sur son passé douloureux, on lui diagnostique un cancer du poumon assez avancé en 1988. Son bonheur familial qu’elle a construit avec le politicien Jacques Parizeau avec qui elle a eu deux enfants fut donc parsemé de douleurs et de doutes. Quoi qu’il en soit, ce fut un nouveau défi pour elle et elle commence alors à écrire avec frénésie son parcours. Une grosse quantité de ses écrits ont été publiés après sa mort.
Sa maladie dans ses écrits
Pour se donner du courage et partager ses peines, Alice Parizeau a pris pour habitude de relater son itinéraire thérapeutique dans ses écrits. Elle y évoque la confiance qu’elle a d’abord eue envers les soins administrés par ses médecins avant que cela ne se transforme en répulsion. Elle part alors à la recherche d’autres types de thérapie en commençant par un guérisseur. Elle déclare alors qu’en le rencontrant, elle a enfin la sensation de faire face à une personne vraiment prête à la soulager de ses douleurs et à vouloir lui apporter de l’aide autre que des techniques sophistiquées.
Elle se tourne ensuite vers la méditation qui éveille ses souvenirs. Cela la pousse à devenir une romancière de talent, une activité à laquelle elle travaille frénétiquement jusqu’à parfois, oublier sa maladie. Ses souvenirs montés en surface, elle raconte dans ses romans sa Pologne natale, la guerre, le Québec (le pays de son époux) que viennent parfois casser des sujets liés à son cancer comme sa révolte contre la chimiothérapie, son entrée dans une clinique parallèle et le refus des soins palliatifs.
Pour cet auteur, toute son histoire est immortalisée dans ses écrits avec une telle hargne et une impressionnante force de vie qu’en les lisant, on croit se retrouver à sa place, à la place d’un malade qui se sait condamné, qui commence d’abord par lutter avant de tout abandonner pour se laisser emporter.
Son cancer des poumons l’a d’ailleurs vaincu à l’âge de 60 ans.
Ses œuvres
Alice Parizeau, une écrivaine canadienne d’origine polonaise, s’est profondément engagé pour soutenir les droits de l’homme. En 1981, son roman Les lilas fleurissent à Varsovie est récompensé par le prix de l’Association des écrivains de langue française. Cela lui a valu une reconnaissance internationale. Parmi ses ouvrages, on peut citer :
- Voyage en Pologne en 1962
- Fuir en 1963
- Survivre en 1964
- Rue Sherbrooke ouest en 1967
- Ces jeunes qui nous font peur en 1974
- Les Militants en 1974
- L’envers de l’enfance en 1976
- Le placement familial de l’enfance en 1976
- Le traitement de la criminalité au Canada en 1977
- Les lilas fleurissent à Varsovie en 1981
- Côte-des-Neiges en 1983
- Ils se sont connus à Lwow en 1985
- Nata et le professeur en 1987
- Un été, un enfant en 1990
- Une femme en 1991
Son fonds d’archives est aujourd’hui conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.