Voici de ton Etat la plus grande merveille,
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu’en ce jeune Dauphin la musique réveille.
Qui témoigna jamais une si juste oreille
A remarquer des tons le divers changement ?
Qui jamais à les suivre eut tant de jugement,
Ou mesura ses pas d’une grâce pareille ?
Les esprits de la cour s’attachant par les yeux
A voir en cet objet un chef-d’oeuvre des cieux,
Disent tous que la France est moins qu’il ne mérite ;
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu’en ce jeune Dauphin la musique réveille.
Qui témoigna jamais une si juste oreille
A remarquer des tons le divers changement ?
Qui jamais à les suivre eut tant de jugement,
Ou mesura ses pas d’une grâce pareille ?
Les esprits de la cour s’attachant par les yeux
A voir en cet objet un chef-d’oeuvre des cieux,
Disent tous que la France est moins qu’il ne mérite ;
Mais moi que du futur Apollon avertit,
Je dis que sa grandeur n’aura point de limite,
Et que tout l’univers lui sera trop petit.
De François de Malherbe